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salade

Les restaurateurs qui vont devoir appliquer leur quatrième taux de TVA différent depuis 2009 risquent encore une fois de se retrouver au centre des conversations sur la toute nouvelle réforme fiscale dont vient d’accoucher, non sans mal, le gouvernement de M. Ayrault. Non sans mal, parce que vous le savez sans doute déjà, le Conseil constitutionnel a retoqué 17 articles de cette réforme qui vise à renflouer les caisses de l’Etat. On pourra regretter que les « sages » n’aient pas été à l’écoute des responsables syndicaux  (l’UMIH en tête) qui réclamaient, sans trop y croire il est vrai, qu’on ménage une profession qui subit la crise de plein fouet et plus particulièrement avec la restauration traditionnelle qui a perdu 8% de sa clientèle au premier semestre 2013. Dans ce contexte, il ne faut pas croire les prédicateurs qui nous racontent que le consommateur ne va rien y voir. En passant de 7% à 10% et de 19,60% à 20% pour les alcools, l’augmentation de la TVA dans la restauration ne va du tout être indolore. Bien-sûr, les prix ne vont pas grimper brutalement dès le 1er janvier, mais in fine, n’en doutez pas une demie seconde, c’est vous, consommateurs, qui allez supporter l’impôt. Soit en payant au même prix des produits moins nobles ou en proportions réduites (plus de patates, moins de viande), soit en payant plus. Comment voulez-vous qu’il en soit autrement ? Et ce qui fait rager dans ce contexte de crise, c’est que ce sont surtout les ingrédients qui risquent de compenser le manque à gagner. Bref, la récession sera dissimulée.  Et que ce soit sous dix feuilles de salade, de la sauce, des frites ou de la pâte feuilletée : croyez-moi, ce sera ni au bénéfice du goût, ni de la santé.

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