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On prête depuis toujours des vertus bienfaisantes pour la santé au thé et aux infusions et les études médicales sont nombreuses sur ce thème. Quelles sont  exactement ces bienfaits ?

On n’y échappe pas. Aux premiers jours du mois de janvier et après chaque période festive synonyme d’excès et de bombance, l’envie de lever le pied se fait sentir. Envie d’eau, de thé, de tisane… on pense détoxifiant. Mais de quoi parle-t-on exactement ? D’une mode venue des Etats-Unis ? D’un régime ? Ou d’une vraie médecine ? Teint brouillé, fatigue, anxiété, douleurs, maux de tête, ventre ballonné… Les bonnes raisons pour se plonger dans une cure de détox sont multiples. « Sauf si, bien entendu, on souffre d’une maladie affectant le foie ou les reins ou encore perturbant nos métabolismes, précise la nutritionniste Paule Neyrat*. Car dans ces cas-là, ces systèmes de nettoyage sont débordés et parfois même inefficaces. Dans ces conditions, conclue-t-elle, il ne s’agit pas de se plonger dans une dérisoire détox mais de se soigner. » Ce préambule est essentiel, tant les pouvoirs de conviction d’un marketing bien senti – et dieu sait que dans le domaine de l’alimentaire les fausses promesses sont légion- peuvent s’avérer trompeurs. D’autant qu’au positionnement de certaines marques, les médias et le monde de l’édition en ajoutent en publiant articles et ouvrages qui, chaque année à la même époque, poussent nos contemporains vers une quête de pureté intérieure.

La maison George Cannon commercialise de thés pour une préparation à froid.

Les salons de thé de sont pas des pharmacies

Qui dit détox, dit élimination des toxines (pas des graisses) dont nos corps sont envahis et purification « de l’intérieur ». Un vaste programme auxquels thés et infusions sont censés apporter une réponse efficace. Pourquoi pas ? Mais les épiceries fines ne sont pas des herboristeries et les salons de thé encore moins des pharmacies. Pas de prescriptions sérieuses à attendre, tout juste quelques recommandations. Paule Neyrat –bien que très prudente sur ce thème- ne dit pas autre chose lorsqu’elle affirme par exemple que l’on peut se fier aux remèdes de grand-mères dont les bienfaits sont régulièrement confirmées par les études et qui ont un avantage majeur : elles reposent sur l’expérience. La spécialiste ajoute : « C’est dans l’alimentation de tous les jours que réside la meilleure détox : en consommant ce qu’il faut de fruits et de légumes bios, donc moins chargés en pesticides, en buvant aussi suffisamment d’eau afin de faciliter le travail des reins, en respectant ses besoins en sommeil (…). Et comme le thé et les infusions font boire de l’eau, ils ont naturellement leur place dans ce processus.

Les vertus du thé

Quelle que soit sa couleur, oui le thé est globalement bénéfique à la santé. Et si les récentes études semblent démontrer que le thé vert remporte la palme sur cette question précise : tous les thés, outre le fait d’être particulièrement peu caloriques (sans sucre et lait ajoutés bien-sûr), contiennent une quantité de principes actifs au premier rang desquels les antioxydants – plus précisément des polyphénols- connus pour protéger les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres eux-mêmes générés par le stress, la maladie ou le temps qui passe. Ces polyphénols –que l’on retrouve également dans le vin rouge- joueraient donc un rôle curatif (objet de multiples études) dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement. Sans vous infliger un cours de biologie, il est peut-être bon de souligner que la présence des trois principaux antioxydants contenus dans thé (les catéchines, les théaflavines et les théarubigines) peut varier en fonction de plusieurs facteurs comme le climat, la saison, la variété de thé, sa fraîcheur et le temps d’infusion qui est une donnée importante, souvent méconnue des consommateurs. On retiendra également que le thé vert contient davantage d’antioxydants que le thé noir et qu’une consommation de 30 cl de thé vert entraîne dans les heures qui suivent une augmentation significative de l’activité antioxydante du sang.

 

De nombreuses études mais pas encore de certitude absolue

Enfin, qu’il soit vert, blanc ou noir, le thé est également considéré comme une source de flavonols qui joueraient eux aussi un rôle bénéfiques sur la prévention de certaines maladies. Mais toutes ces affirmations sont naturellement à prendre avec des pincettes. Pour les vertus anti cancer la Food and Drug Administration s’est clairement prononcée en 2004 en refusant de laisser apparaître ce type d’allégations sur des étiquettes alimentaires. La prudence est de mise. Concernant la perte de poids quelques études cliniques ont démontré par ailleurs que les catéchines du thé pouvaient entraîner une légère diminution du poids corporel et du pourcentage de matières grasses. Cet effet pourrait s’expliquer notamment par une augmentation du métabolisme et la diminution du mauvais cholestérol. Cependant, la plupart de ces études portaient sur des extraits purifiés de thé vert et n’ont pas été conduites sur le long terme. Là encore, la prudence s’impose. Elle s’impose en fait sur toutes les annonces reprises ces dernières années par la presse grand public qui a également évoqué les avantages que pourrait avoir le thé vert sur les fonctions cognitives chez les personnes âgées, contre le vieillissement en général et aussi contre le vieillissement de la peau… Même si, manifestement, l’industrie cosmétique n’a pas attendue davantage pour intégrer des extraits de thé vert dans ces produits.

Principe de précaution

Enfin, il faut savoir qu’une consommation importante de thé vert n’est pas toujours recommandée. Notamment aux personnes qui subissent un traitement chimiothérapique, dans certains cas et sous prescription d’un médicament : le Velcade. En outre, le thé vert, par ses effets actifs diminuerait l’absorption du fer contenu dans les végétaux, ce qui pourrait poser problèmes aux  végétariens. Il serait aussi contre-indiqué avec certains traitements utilisant des médicaments anticoagulants et aux personnes souffrant de reflux gastriques ou de hernie hiatale. Voilà, en résumé, ce qui se dit essentiellement sur le thé vert qui, comme toute bonne chose, devrait être consommé de façon raisonnable.

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

  • Le thé oolong est un thé dont les feuilles subissent une fermentation partielle, de sorte qu’il se situe à mi-chemin entre le thé vert (non fermenté) et le thé noir.
  • Le thé blanc est fait à partir de bourgeons et de pointes de très jeunes feuilles, longuement séchés, ce qui lui donne un goût très délicat et parfumé. Comme il n’est cueilli que quelques jours par an, il est l’un des thés les plus chers au monde. Selon certains chercheurs, il contiendrait encore plus de catéchines (des antioxydants), que le thé vert.
  • Comme la caféine est particulièrement soluble dans l’eau, on peut en extraire environ 80 % des feuilles de thé par une courte infusion (20 à 30 secondes). Jeter cette première eau, puis préparer ensuite le thé en suivant la méthode habituelle.
  • Les près de 1 500 variétés de thés du monde acquièrent leur personnalité propre – et leur prix – en fonction d’un certain nombre de caractéristiques : terroir (type de sol, altitude, climat), mode de culture (sous couvert ou en plein soleil), taille de la feuille (entière, brisée, broyée), position des feuilles sur le plant (les plus basses donnent des thés plus corsés), présence ou non de bourgeons réputés plus fins que les feuilles, moment de la récolte (tôt au printemps, en été, à l’automne), cycle de repousse (première, deuxième, troisième, etc.,) ou finesse de la cueillette, et type de traitement (degré de « fermentation », séchage au soleil ou à la machine, traitement à la vapeur ou grillage).

 

DE LA CAFEINE DANS LE THE

La quantité de la caféine du thé également appelée « théine » dépend de la variété de thé et des méthodes de transformation et de préparation. Par exemple, le thé vert contiendrait moins de caféine que le thé noir. Appréciée pour son effet stimulant, la caféine peut aussi causer des effets indésirables comme l’irritabilité, la nervosité, l’insomnie, un effet diurétique, une altération du rythme cardiaque et des désordres gastro-intestinaux. Les experts considèrent qu’une consommation de caféine dépassant 500 mg à 600 mg par jour est abusive. Une telle consommation peut constituer un risque pour la santé, notamment pour les os et le système cardiovasculaire. Chez les femmes en âge de procréer, on recommande de ne pas dépasser 300 mg par jour.

 

 

 

COMMENT OBTENIR LE MEILLEUR DU THE ?

La température de l’eau et le temps d’infusion ont une influence sur le contenu en antioxydants du thé. Pour en tirer le maximum de bienfaits, il faut infuser le thé vert ou noir en feuilles au moins 2 minutes à 90°C. Plus le thé vert est infusé longtemps, plus les tannins qu’il contient se diffusent, et plus son pouvoir antioxydant sera important. A l’inverse, la caféine ou théine contenue dans le thé, sera beaucoup plus faible. C’est ce qui est ressorti d’une étude publiée en 2000 (Langley-Evans SC) qui démontrait que le thé vert contenait environ deux fois plus d’antioxydants que le thé noir et qu’il était par ailleurs préférable de consommer le thé noir sans lait.

 

 

LES GRANDES CATEGORIES DE THE

On distingue quatre grandes catégories de thé, que l’on classe par leur couleur : blanc, vert, oolong et noir. Ce sont les opérations de transformation que les feuilles subissent qui fait la différence : pour le thé blanc, elles sont simplement flétries puis séchées, pour le thé vert, elles sont torréfiées, roulées puis séchées; pour le oolong, elles sont flétries, roulées, oxydées (« fermentées ») partiellement et torréfiées tandis que pour le thé noir, elles sont soumises aux mêmes opérations, mais leur oxydation est menée à son terme; de plus, les feuilles sont triées, les entières d’un côté, les brisées de l’autre.

 

 

LE BON SERVICE

 

1 – Préparer votre théière et vos tasses à recevoir la liqueur. Pour cela versez dedans de l’eau bouillante, cette eau est dite  » l’eau d’annonce « . Ceci en les échaudant, évitera un choc thermique et gardera la liqueur chaude plus longtemps.

 

2 – Après quelques instants retirez l’eau  » d’annonce  » de la théière. Mettez alors dans votre théière la juste quantité de thé

 

3 – Laissez quelques minutes les feuilles. Dès cet instant, dans ces vapeurs elles commencent à s’ouvrir et à libérer leurs parfums

 

4 – Versez de l’eau amenée à juste température mais jamais d’eau bouillante car elle casserait votre liqueur.

 

5 – Faites courir le temps nécessaire selon le thé : le temps de pose. Lorsque vous êtes parvenu au temps juste arrêtez l’infusion en retirant les feuilles du contact de l’eau. Sinon votre liqueur tomberait en excès.

 

6 – Ne remuez pas votre thé (surtout avec une cuillère en métal) cela le figerait. Le thé a sa dynamique : il vit, évolue et ainsi aucune tasse n’a le même goût qu’une autre. Chacune de vos tasses devient unique avec ses nuances, son caractère et sa construction propre. Boire différentes tasses d’une même théière devient alors un parcours initiatique jamais identique

 

7 – Videz les tasses de leur eau d’annonce et servez le thé. Si quelques gouttes venaient à couler au sol ou sur la table dîtes-vous que ceci est la  » part du sol  » … c’est dans l’ordre des choses.

 

8 – Un thé trop chaud ne s’exprime pas pleinement. Préférez le déguster plutôt tiède-chaud quand son bouquet s’épanouit. Alors, en attendant que votre liqueur se révèle, humez son délicat et si éphémère parfum.

 

 

 

Température de l’eau

 

– Thés noirs : 95 °c : une eau souriante

– Thés verts : de 60 à 95 °c : d’une eau embrassée à une eau enthousiaste

– Thés verts à arômes délicats : de 60 à 75 °c : d’une eau embrassée à une eau attisée

– Thés verts plus forts, plus insistants : de 75 à 95 °c : d’une eau allante à une eau enthousiaste

– Gyokuro : entre 50 et 60 °c : d’une eau éclairée à une eau embrassée

– Matcha : autour de 50 °c : une eau éclairée

– Sencha : de 70 à 95 °c : d’une eau attisée à une eau enthousiaste

– Genmaicha : de 90 à 95 °c : une eau enthousiaste

– Wu Longs : de 80 à 95 °c : d’une eau attisée à une eau enthousiaste

– Thés blancs : entre 70 et 85 °c : d’une eau attisée à une eau allante

– Thés blancs exceptionnels : de 50 à 70°c : d’une eau embrassée à une eau attisée

 

 

 

Temps de pose (ou d’infusion)

 

– Thé blanc : de 7 à 20 minutes

– Thé vert : de 1 à 5 minutes (généralement un thé vert chinois s’infuse plus longtemps qu’un thé vert japonais)

– Thé Wu Long (Oolong) : autour de 7 minutes

– Thé noir-noir ou sombre : de 5 à 7 minutes

– Thé noir à feuilles entières : de 3 à 5 minutes

– Thé noir à feuilles brisées : de 3 à 4 minutes

– Thé noir à feuilles broyées : de 2 à 3 minutes

– Thé aromatisé : de 3 à 5 minutes

 

(source Comité français du thé)

Les tisanes sortent du placard

Les tisanes sont redevenues très à la mode en surfant sur la vague de l’écologie et du retour à la nature. Elles s’inscrivent également dans la catégorie des boissons consommées pour leurs supposés bienfaits.

A la mode, les tisanes n’ont pas évité les rayons des épiceries fines où elles jouent davantage la « carte » plaisir dans des combinaisons gourmandes que celle de la diététique plutôt réservée aux pharmacies, herboristeries et autres magasins bio. Cela dit et comme pour le thé, rien ne vous empêche de vous poser les bonnes questions. Quelle infusion pour drainer un foie fatiguée ? Quelle autre pour retrouver une peau lumineuse ou un peu de vivacité ? La première question qu’il faut vous poser porte sur l’effet attendu. Si c’est une recherche de plaisir et bien-être, les infusions disponibles dans le commerce vont remplir idéalement cette mission, d’autant que les compositions proposées savent se montrer créatives et de qualité. Si c’est l’aspect curatif qui prévaut, il faudra préciser que c’est sur la base d’une décoction que les plantes délivrent le mieux leurs principes actifs. Pour se faire, il faut mélanger la plante dans de l’eau froide et la faire bouillir pendant 2 à 5 minutes. On filtrera naturellement la boisson obtenue avant consommation.  C’est moins pratique et l’on se rapproche ici de l’usage préconisé en phytothérapie, une médecine fondée sur les extraits de plantes et les principes actifs naturels.

Des tisanes saines et savoureuses

Dans l’imaginaire collectif, une tisane est une boisson saine. De l’eau et un bout de plante, que ce soit une feuille, une tige, une écorce, un fruit, en vrac ou en poudre et conditionné dans un sachet, c’est du naturel. D’autant plus que la commercialisation des plantes à tisanes est encadrée par des lois et des décrets, le consommateur sait qu’il peut boire son infusion en toute confiance. C’est une information dans la mesure où si vous achetez des plantes en vrac sur un marché, vous ne savez pas en général d’où elles viennent, comment elles ont été cultivées, cueillies, conservées, par qui elles ont été manipulées. En outre, personne ne vous dira si elles contiennent des pesticides qui, même s’ils ne sont pas vraiment solubles dans l’eau, n’ont rien de très engageant.

Pour quels bienfaits ?

Si vous avez  trop (ou mal) mangé, sachez que vous ne prenez aucun risque, bien au contraire, en consommant une tisane d’anis vert, de badiane, de camomille, de marjolaine, de mélisse, de menthe, de sauge, de serpolet, de thym ou de verveine. Toutes ces plantes sont réputées pour leurs vertus digestives vérifiées depuis des siècles. Si c’est le stress qui vous préoccupe, si vous avez du mal à vous endormir, orientez-vous du côté des plantes dites « calmantes » dont les vedettes sont le tilleul et la fleur d’oranger mais aussi la mélisse. Et si le tilleul-menthe est un grand classique, c’est qu’il répond à une problématique courante : la difficulté à trouver le sommeil après un repas trop riche. Vous trouverez sur la toile de nombreux sites sérieux (on évitera pour l’occasion les sites marchands) qui parlent des plantes vue par la phytothérapie : c’est une piste à suivre si l’on veut s’assurer des vertus de telle ou telle variété. Au-delà des vertus digestives et calmantes, les tisanes peuvent offrir des qualités diurétiques et dépuratives qui s’inscrivent nettement dans la tendance détox. Aunée, bardane, bouleau (feuille de), bruyère cendrée, busserole ou raisin d’ours, callune, chiendent, cassis (feuille de), criste marine, fenouil (racine de), frêne (feuille de), fucus, fumeterre, genévrier, orthosiphon, pensée sauvage, piloselle, pissenlit, reine des prés, queue de cerise, sassafras (racine de), sureau noir, thé vert (…) voici, selon la nutritionniste Paule Neyrat, les plus courantes de la panoplie des plantes dites diurétiques. Elles revendiquent aussi, nous dit la spécialiste, une action dépurative, drainant les déchets, éliminant les toxines. « Certaines sont même laxatives aussi. Toutes ces plantes à visées éliminatoires de déchets de toutes sortes sont souvent vendues en mélange destiné à faire maigrir. Et c’est là où le bât blesse beaucoup prévient Paule Neyrat. »

 

Plantes amaigrissantes ? Attention, danger !

Sauf en cas de maladie cardiaque, circulatoire ou rénale, notre diurèse se fait normalement. Autrement dit on mange, on boit et on élimine. Nul besoin de ces plantes diurétiques, sous quelle forme que ce soit, tisanes ou gélules. Eliminer de l’eau n’a jamais fait maigrir personne, les graisses n’étant pas solubles dans l’eau et encore moins dans l’urine. De plus, quand ces plantes diurétiques sont absorbées régulièrement, elles peuvent être aussi dangereuses que les médicaments du même nom (quand ils sont eux aussi avalés dans l’espoir de maigrir) et être à l’origine de graves désordres métaboliques. Les plantes laxatives sont tout autant néfaste pour l’équilibre hydro-minéral qu’une diurèse accrue. Quant aux plantes dépuratives, vendues comme « draineuse des déchets », mots magiques (comme celui de « toxine ») quand il s’agit d’amaigrissement et surtout de cellulite, on peut se demander vraiment à quoi elles servent. Les lipides stockés dans le tissu gras, qu’il soit ou non cellulitique, ne sont pas des déchets !  Si, dans les centaines de plantes qui ont un pouvoir thérapeutique, l’une d’elles avait la faculté de dissoudre les graisses stockées, elle aurait été identifiée : ce n’est pas le cas !

Que doit-on attendre d’une tisane ?

Avant tout, une tisane est un moment de plaisir ! Plaisir du parfum, plaisir de la saveur, plaisir de boire la conscience tranquille (ça n’est pas de l’alcool  ni un soda !), plaisir de prolonger un après-dîner avec des amis, les plaisirs apportés par une bonne tisane sont multiples. Surtout si l’on y ajoute celui d’une digestion plus paisible et d’un endormissement tranquille. Une tisane, c’est aussi, comme le thé (qui en fait en est une !) une bonne façon de s’hydrater avec une eau parfumée, chaude ou fraîche, selon les saisons et les envies. Les tisanes sont donc un excellent moyen de se désaltérer et d’assurer l’équilibre hydrique de l’organisme. Mais les tisanes relèvent en fait de la phytothérapie, la plus vieille médecine du monde. Aucune plante n’est innocente : toutes contiennent des centaines de principes actifs. Selon les phytothérapeutes, c’est l’interaction de ces différentes substances qui serait à l’origine de leur effet thérapeutique. Certaines de ces plantes sont bénéfiques et sans danger. Ce sont heureusement les plus usuelles.

 

  • Paule Neyrat, nutritionniste auteur de nombreux ouvrages aux éditions Alain Ducasse. Le dernier paru : Nature (simple, sain et bon) a été publié dans la collection Nature
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