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Vue de la rue, l’enseigne ne manque pas de charme et, à l’étage, la déco surannée façon vieille France pour vieilles poules  (tissus de couleur pourpre tendus, plissé-soleil au plafond, tables en bois sans nappage, argenterie vieillotte, bibelots rigolos…)  ne manque pas d’attrait non plus. A condition de ne pas s’attarder sur les détails, les fautes de goût et tout ce qui donne à ce fatras théâtral des allures bizarres. Je passe volontairement sur une carte sans le moindre intérêt –vraiment- pour vous signaler quelque chose que je n’avais jamais encore vu. Au moment de choisir la bouteille de vin, le serveur (bien sympathique mais bien seul dans cette maison à deux étages) nous invite à descendre à la cave pour nous servir. Amusant ? D’un abord vraiment casse-gueule et un peu crade, la dite cave donne accès à des bouteilles empilées dans des casiers en bois où un prix est indiqué au feutre noir sur une feuille blanche. Ce n’est pas très net, pas clair, et comme les bouteilles se retrouvent mélangées (sans doute par les clients précédents) il faut faire preuve d’un certain effort pour savoir ce que coûte celle que l’on choisit. D’autant que de 33 à plusieurs centaines d’euros, la marge peut faire mal et même très mal. Dans le genre piège à touristes… Difficile de faire plus fort ! On veut bien comprendre que seul en salle le serveur n’a pas envie de se fatiguer davantage… Mais là, c’est limite. Folklorique peut-être, mais très limite. D’autant que quelques vins figurent sur la carte avec des prix précis. Bref, l’adresse est à éviter, elle aussi. 127 € pour une terrine (à trois, on s’est méfié !), un bout de poulet et deux cuisses de canard confite riquiquis flanquées de légumes congelés et de patates sur-cuites…  Une bouteille à 33 €. On a de la peine pour les touristes qui passent par ici.

Au Vieux Paris 24 Rue Chanoinesse  75004 Paris

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