Souhaitons-nous le meilleur

31 décembre 2016

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2016 s’efface pour laisser la place à 2017 et c’est naturellement l’heure des vœux qui s’impose à nous, tel un rituel incantatoire et forcément bienveillant. Au-delà des « amour, santé et pépettes » -à replacer dans l’ordre qui vous arrange le mieux- que puis-je vous souhaiter ? Une année gourmande ? Cela va sans dire. Mais j’irai plus loin. Je vous souhaite sincèrement de redécouvrir la joie de la gourmandise, c’est-à-dire ces petits instants où seul le plaisir de la bouche prévaut et interroge les sens.

Ces minutes précieuses où l’on prend le temps de savourer pleinement un plat qui nous faisait envie, un verre de vin, un morceau de fromage, carré de chocolat ou un fruit de saison en se disant que non seulement c’est bon, mais qu’il y a derrière cette réjouissance comme un culte simple, culturel et jubilatoire, qui rend hommage à la terre, à la nature et au travail de celles et de ceux qui s’appliquent à faire perdurer des recettes, des spécialités, lorsqu’ils ne les réinventent pas complètement. Mais oui, le plaisir du goût n’est jamais une aventure solitaire : c’est un rendez-vous à multiple facettes. Un rendez-vous avec celles et ceux qui en amont ont œuvré pour qu’un joli produit arrive sur votre table, un rendez-vous avec vous-même bien-sûr, mais également et le plus souvent un rendez-vous avec d’autres ; l’être aimé, la famille, des amis ou des inconnus avec qui le dialogue va s’initier invariablement autour de la chose dégustée et du partage. Des rendez-vous comme ça qui sont autant de douces parenthèses, je vous en souhaite plein pour 2017. Ils n’ont pas besoin d’être couteux pour être nobles et forts, ils ont juste besoin d’être vécus pour ce qu’ils sont : un privilège qui mérite que l’on se déconnecte un instant de la spirale infernale du temps qui passe et de ses illusions.

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