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tour eiffelPour célébrer la nouvelle année je me suis rendu avec deux amis sur l’esplanade du Trocadéro où, m’avait-on dit, la Tour Eiffel assurerait le show. Franchement, j’ai bien regretté ma virée. D’abord parce que l’esprit festif que j’espérais respirer sur place était totalement absent dans la foule compactée à l’extrême – où de rares touristes ont pu se faire une image désastreuse de Paris- mais qu’en plus, l’atmosphère était étrangement agressive avec son lot de provocateurs qui s’amusaient à jouer violement des coudes pour fendre la masse des curieux coincés sur l’Esplanade. Franchement, je ne suis pas bégueule, mais la situation était des plus risquées. Il aurait suffi qu’un crétin jette un pétard sur ou sorte une arme pour que tout ça vire au drame. Et j’ai été encore plus surpris lorsque qu’à minuit, la Tour Eiffel n’a fait que scintiller devant un public qui globalement cachait sa joie. J’ai vraiment eu le sentiment d’assister à un non-évènement.

Rétrospectivement, on peut se demander comment ce type de rassemblement peut être autorisé sans un minimum d’organisation et d’orchestration. Certes, les forces de l’ordre n’étaient pas loin et il n’y a rien à redire à leur égard, mais comment auraient-elles pu intervenir si, au beau milieu de l’Esplanade, il y avait eu une agression, une provocation, à l’origine d’un mouvement de foule qui aurait – c’est une certitude- gravement dégénéré ? Quand on connait les contraintes imposées aux organisateurs de manifestations diverses, et toutes celles qui pèsent sur les exploitants de salles pouvant accueillir du public, on se dit que laisser ce type de rassemblement se dérouler sans plus de précaution revient à prendre un risque inconsidéré. Surtout au regard de toutes ces personnes croisées avec une bouteille d’alcool à la main et le regard hagard…

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