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J’ai commencé à lire le dernier livre de Nicolas de Rabaudy, « Des hommes, des vins et des émotions » publié aux éditions du Rocher… Il y est naturellement question de vin, de grands crus et des rencontres du journaliste avec quelques unes des stars de notre viticulture. Mais c’est le chapitre 3 qui, pour le moment, a retenu mon attention. L’auteur nous parle de sa rencontre avec le cancérologue David Khayat et de la certitude qui habite cette personnalité : le vin, bu en petite quantité, n’est pas dangeureux pour la santé ; et oui, grâce au resvératrol que contient le vin rouge – « substance dotée de propriétés anticancéreuses extraordinaires« – il peut -toujours en quantité raisonnable- s’avérer bon pour la santé. Et à part ça ? Et bien l’Etat continue de subventionner grâcement des associations (pour plus de 500 millions d’euros) qui, sur la base d’un postulat mensonger – à moins de considérer Khayat un incompétent- ne cessent de perturber et de ternir l’image et le commerce du vin. Un comble ! Surtout, remarque Nicolas de Rabaudy, qu’en même temps que la consommation du vin baisse, celle -autrement plus sournoise- d‘anxiolytiques ne cesse d’augmenter… Avec toutes les conséquences que l’on sait et des profits magnifiques pour nos laboratoires. Il serait peut-être temps de crever l’abcès et de se poser les bonnes questions ? Ces labos jouent-ils oui ou non un rôle auprès de ces associations qui combattent la consommation de vin au nom de prétendus bons principes qu’elles savent inexactes ? Qui dit la vérité ? Enfin, les 500 millions d’euros confiés à des ayatolahs quasi-professionnels ne seraient-ils pas plus efficaces entre les mains d’éducateurs qui expliqueraient à nos jeunes l’art et la manière de consommer du vin avec modération? L’époque se prête à ce genre d’opération vérité.
Editions du Rocher / 20 €
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